Contexte présenté par le médecin traitant :
Femme de 80 ans, vit avec son fils atteint de la maladie de parkinson et dépendant.
Suspicion de cancer? à un stade avancé pour Madame.
Le médecin traitant souhaite une évaluation de la situation afin de prévoir l’avenir de la mère et du fils.
Observations lors des visites à domicile :
Le fils, âgé de 45 ans à un comportement auto agressif, il refuse tout échange avec moi, exprime son mécontentement par des cris et quitte la pièce.
Madame évoque sa pathologie avec lucidité. Nous échangeons sur l’organisation à prévoir dans le mode de vie par rapport à son traitement lourd, invalidant et des périodes d’hospitalisations.
Elle s’interroge pour le maintien à domicile de son fils. D’emblée, elle précise qu’elle ne souhaite pas qu’il reste au domicile lors de ses absences.
En effet, un climat de conflit et d’incompréhension est latent. Pour autant, elle n’a pas souhaitée informer son fils sur sa pathologie et des conséquences qui en découlent.
Le logement occupé par la famille est en indivision, Madame est logée à titre gratuit par ses frères et sœurs.
Madame est bénéficiaire d’une retraite, le fils perçoit l’allocation aux adultes handicapés (AAH), la situation financière bien que sommaire est stable.
Le père vit à l’étranger depuis de nombreuses années et entretient peu de contact avec son fils.
Les contacts avec les autres enfants de Madame sont inexistants, à l’exception d’une belle fille qui intervient dans les démarches administratives et l’accompagnement médical.
Aucuns intervenants médicaux sociaux n’interviennent au domicile malgré la complexité de la situation.
Les propositions au médecin traitant :
- Présentation des services d’aide à domicile par le biais de la constitution d’un dossier APA (Aide Personnalisé à l’Autonomie).
- Présentation des structures d’hébergements potentiels par la MDPH
- Présentation de la possibilité de la mise en place d’un mandat de protection dans la mesure où actuellement c’est la mère qui gère tout.
- Mise en lien avec l’assistante sociale de secteur pour évoquer les suites à donner à cette situation.
- Échanges autour de la nécessité de parler de la pathologie de la mère à son fils et des changements occasionnés.
Après le retour et la validation par le médecin – les actions de la CIMG :
1. Mise en place rapide d’une aide au domicile dès le début des traitements de chimiothérapie, avec l’aide de la belle fille de Madame :
- Aide à la toilette ;
- Portage de repas ;
- Aide aux tâches ménagères.
2. constitution du dossier de mesure de protection :
- Saisine de la MDPH ;
- Contact avec les frères et sœurs de Madame en rapport avec le logement.
Difficultés rencontrées :
Difficile d’évaluer les capacités de compréhension et d’autonomie du fils, compte tenu de la réserve de la mère et de l’incapacité à entrer en communication avec le fils.