Contexte présenté par le médecin traitant :
J’ai un souci avec une famille avec 4 enfants.
La maman est sans emploi, le père est atteint d’une sclérose en plaques sévère qui s’intensifie depuis 1 an.
Il ne va plus avoir l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique), il n’a pas droit au RSA (Revenu de Solidarité Active).
Il n’a pas le droit à l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) car il a été reconnu invalide < 50% seulement.
Il a du mal à se déplacer, ne peut plus conduire.
La demande du médecin :
Pouvez-vous les accompagner pour savoir quelles démarches sont à réaliser afin de les aider ?
Les constats lors de la visite à domicile :
Madame perçoit actuellement les allocations chômage jusque fin janvier 2019. Elle va ensuite être en congé parental et ne touchera plus que 392 euros par mois.
Monsieur est reconnu en invalidité (catégorie 2) par la CPAM?.
Il a de plus en plus de difficultés à effectuer les actes de vie quotidienne seul.
Il doit constamment être accompagné de son épouse pour ses déplacements, ses rendez-vous, …
De ce fait tout repose sur Madame : les courses, l’entretien du logement, la gestion des enfants, la préparation des repas... Elle se dit épuisée par la situation.
La situation financière de la famille est problématique. Trois crédits à la consommation ont été contractés pour faire face à des difficultés. Le mois dernier, aucun prélèvement n’a été honoré et des dettes commencent à s’accumuler.
L’aînée de la famille, âgée de 9 ans, doit rapidement porter des semelles orthopédiques pour corriger un mauvais positionnement de son pied. Le coût n’est pas intégralement pris en charge par la CPAM?.
Les propositions au médecin traitant :
- Contacter l’assistante sociale du département pour envisager une aide financière pour régler les impayés du mois (factures EDF, gaz, téléphone notamment)
- Orienter la famille vers la CPAM? pour envisager une reconnaissance invalidité catégorie 3 pour Monsieur puisqu’il a besoin de l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes de la vie quotidienne
- Faire une demande d’aide exceptionnelle à la CPAM? pour le reste à charge des frais liés aux semelles orthopédiques.
- Contacter l’ARADOPA pour la mise en place d’un dispositif d’aides à domicile.
Ce qui a été fait après accord par le médecin traitant :
- L’assistante sociale a reçu le couple pour obtenir une aide du Conseil Départemental permettant le paiement des factures non réglées. Le dossier doit passer en commission très prochainement.
La proposition de rencontrer une Conseillère en Economie Sociale et Familiale a été faite au couple mais refusée.
- Une demande de reconnaissance en invalidité catégorie 3 a été formulée avec le soutien de l’assistante sociale de la CPAM?. Monsieur va recevoir une convocation devant le médecin expert pour étudier la demande.
- Le couple a obtenu une aide exceptionnelle de la CPAM? à hauteur de 70 euros pour la prise en charge des semelles orthopédiques.
- Une assistante de vie de l’ARADOPA s’est rendue au domicile de la famille pour étudier leurs difficultés et leurs besoins du quotidien. Ce dispositif, financé par la CAF? de la Marne, permet aux familles touchées par une pathologie lourde de bénéficier d’un quota d’heures utilisables sur une année pour soulager dans les tâches du quotidiens (repas, course, enfants, …)
L’intervention de la CIMG a permis d’entamer les démarches pour régler les difficultés financières. L’épouse a pu exprimer son épuisement et des dispositifs ont été sollicités pour y pallier.